Romans 3

Contes (Le Chat Botté).

Charles Perrault

Ce chat est l’unique bien échu en héritage au derniers fils d’un meunier.

Pour échapper au triste sort que celui-ci lui réserve, il lui réclame un sac et une paire de bottes pour aller chasser. Grâce à sa débrouillardise et à ses stratagèmes, son maître passe bientôt pour un marquis immensément riche, le Marquis de Carabas, et le gendre du roi.

Les moyens de notre maître chat ne sont pas des plus scrupuleux, car il menace de hacher menu comme chair à pâté tous ceux qui ne soutiendront pas ses mensonges, et n’hésite pas à dévorer le véritable possesseur de tous les biens qu’il attribue à son maître. La victime, à vrai dire, est peu intéressante : un ogre, qui commet la sottise de se métamorphoser en souris devant un chat !...

Le conte amuse, et, l’auteur, à son habitude, en tire deux moralités : la première, c’est que “l’industrie et le savoir-faire valent mieux que les bien acquis” ;
la seconde que “... l’habit, la mine et la jeunesse
Pour inspirer de la tendresse, ne sont pas des moyens toujours indifférents”

Les Chats

Marie Hélène Delval

Ce roman, à cheval entre le réel (fin rassurant annoncée par la naissance
prochaine d’un petit frère pour Sébasto), le fantastique et l’ésotérisme est très bien construite. Deux points de vue éclairent la narration : celui du narrateur, c’est-à-dire l’enfant, et, celui du vieil homme par l’intermédiaire de son journal.

Le lecteur est tenu en haleine par l’accomplissement du destin de Da. Pourtant, le plaisir instantané éteint, il ne reste pas grand chose d’une lecture vide de ces moments où l’on a l’impression de toucher aux choses profondes. Les idées sous-jacentes au récit sont dans l’air du temps. La destinée de chacun serait reliée à l’ordre cosmique ; l’initiation ésotérique serait la nouvelle clé d’accès au monde spirituel.

La confusion est de mise et le dieu Astorath dont on trouve trace dans les
mythologies phénicienne et syrienne, dans la Bible, et, dans la mythologie juive est transformé dans ce roman en Satan pour les besoins de la cause. Le lecteur perspicace s’étonnera, également, du silence dans lequel s’enferment les deux
héros : silence entre eux deux, silence de Sébasto vis-à-vis de ses parents, silence de Da lorsqu’il se rend à la ville voisine.

Un roman qui pose de nombreuses questions.

Marianne